Le blog de Salmacis







Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d'amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu'au coeur de son ourlet.

 


Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s'aller perdre où la pente les appelait.

 


Mon Rêve s'aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

 


C'est l'olive pâmée, et la flûte caline,
C'est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !

 

 


Arthur Rimbaud et Paul Verlaine

 


Ce sonnet est une parodie d'un volume d'Albert Mérat (L'Idole), où sont détaillées toutes les beautés d'une dame  ( Sonnet du front, sonnet des yeux, sonnet des fesses etc...)


Dim 11 mai 2008 Aucun commentaire