Le blog de Salmacis

ecrits pornographiques

" Sexuellement, c'est-à-dire avec mon âme ", écrivit un jour Boris Vian.

Si le bouleversant roman d'amour de L'Ecume des jours peut apparaître comme l'expression d'une forme de romantisme moderne, l'auteur des Cantilènes en gelée sait aussi explorer sans tartufferie les dimensions charnelles de l'amour, les ombres et les lumières du phantasme et les éclats de rire de la plaisanterie gauloise.

On le découvrira ici avec ces petits chefs-d'oeuvre intitulés " La Messe en Jean Mineur ", " La Marche du concombre " ou " Liberté "...

C'est bien ce dernier mot, d'ailleurs, qui résume le mieux l'état d'esprit et l'idéal que traduit ici l'écrivain.

La liberté d'aimer sous toutes ses formes, et de le dire face à la " conspiration des nuisibles ", justement dénoncée dans " Utilité d'une littérature érotique ".

 



La Messe en Jean Mineur 

AMIS je veux éjaculer
Tout le vieux foutre accumulé
Dans la boutique de mes couilles
Je sens se roidir mon andouille
Il n'est plus temps de reculer
Mâle, femelle, âne ou citrouille
Ce soir je vais tout enculer

C'EST à l'église que je veux
Sodomiser tous ces morveux
Enfilons nos noires soutanes
Pareils aux boules des platanes
Nos roustons noirs font les nerveux
Nous sommes nus sous nos roupanes
Passe une belle aux longs cheveux

DEGAINONS la trique violette
Qui hennit et rompt sa gourmette
Echappant à nos couturiers
Je lève mon noir tablier
La belle lèche ma quéquette
Attisant le feu meurtrier
D'une langue rose et proprette

VOICI que le corbeau croasse
Voici que mon engin bavasse
Et que déjà brament les chantres
Tantôt je sors et tantôt j'entre
Et je répands l'âcre lavasse
Issue du doigt que j'ai au ventre
Au bénitier de sa conasse

MON sperme a craché sur sa tombe
Et là mon braquemard retombe
Mais la belle sait mille tours
Et me tend son cul de velours
Cul de houri cul de colombe
Qui s'offre rose et sans détours
Et je m'y rue comme une bombe

COMME une flèche dans la cible
Comme un protestant dans la bible
Ma queue palpite de bonheur
Et la belle rit de douleur
Cul d'une courbure indicible
Plus ferme qu'un cul de facteur
De foutre il faut que je te crible

SE dégageant d'un coup de hanches
Elle se retourne et se penche
Sur le bâtonnet rabougri
Et dégoûté de mistigri
Elle a de grands yeux de pervenche
Et me suçotte mon grigri
MIRACLE ! AMIS, C'ETAIT DENTS BLANCHES !

L'APOTHEOSE alors éclate
Un beau cardinal écarlate
Encule les enfants de choeur
Qui chantent faux de tout leur coeur
Se branlant dans une tomate
Le curé décharge - vainqueur...

...........................

Un spectacle offert par COLGATE !

 

 

 

 

Quelques citations pour finir:


La femme est ce que l'on a trouvé de mieux pour remplacer l'homme quand on a la déveine de ne pas être pédéraste.

Sachez que le mot " cocu " employé comme injure ne peut s'appliquer qu'à un célibataire, - sinon c'est une constatation, et que le mot " pédé " ne devient également une insulte que si l'insulté ne l'est pas, etc. ( Et que la meilleure façon d'injurier un pédéraste est de le traiter de sale hétérosexuel ).

Pour sortir une fille, il vaut mieux une boîte où l'orchestre n'est pas trop bon. Sans ça on l'écoute, on la néglige et on la loupe. Et ça c'est grave.

Elle sentait distinctement et décidément le savon. Au diable. Autant coucher avec une machine à laver.


Sam 7 jun 2008 1 commentaire
Je vais jouer à la casse pieds de service ou à l'empêcheuse de bander en rond ? que nenni, pas du tout ! juste envie de mettre les pieds dans le plat de certains petits détails qui me dérangent dans ces lignes pourtant bien tournées... (c'est l'esprit pratique qui parle) Suçoter le grigri après qu'il soit passé dans le cul de velours, c'est mort ! lol Il y a aussi la dernière phrase qui m'a fait penser à un truc, très technique décidément, suite aussi à un de tes articles sur le préserv hatif, le truc aux parfums à la fraise, ou à je ne sais qu'elle autre goût pour ceux qui voudraient y goûter... Et là on dit comment, autant coucher avec quoi, un champ de fraises ??? j'ai plus faim d'un coup... :o)) Bon je sais tout cela n'a rien à voir avec l'esprit de Vian.
Claire - le 07/06/2008 à 08h42
Euh le preservatif au goût de fraise, c'est pas chez moi je crois.
J'aurai bien fait un jeu de mot sur l'eau de Vian, mais déjà que t'as plus faim lool
Salmacis