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  • : Dans la mythologie grecque, Salmacis est une naïade. Alors qu'Hermaphrodite se baigne dans une source de Carie, Salmacis, nymphe de la source, s'éprend de lui. Ne pouvant se contenir, elle étreint le jeune homme contre elle, et supplie les dieux d'être unie à lui pour toujours. Son vœu est exaucé et tous deux ne forment plus qu'un seul être, bisexué, à la fois mâle et femelle. Sa tentative de viol sur Hermaphrodite constitue un cas unique pour une nymphe grecque.
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L'alphaberotique

Jeudi 29 mai 4 29 /05 /Mai 23:50

L'extase de Sainte Thérèse de l'église Sainte Marie de la Victoire.


Sainte-Thérèse était la première carmélite à avoir été canonisée.

L'ensemble arcitectural a été réalisé par Le Bernin en 1652.

La sculpture s'inspire d'un passage écrit par Thérèse d'Avila dans son autobiographie:


« J'ai vu dans sa main une longue lance d'or, à la pointe de laquelle on aurait cru qu'il y avait un petit feu. Il m'a semblé qu'on la faisait entrer de temps en temps dans mon cœur et qu'elle me perçait jusqu'au fond des entrailles; quand il l'a retirée, il m'a semblé qu'elle les retirait aussi et me laissait toute en feu avec un grand amour de Dieu. La douleur était si grande qu'elle me faisait gémir; et pourtant la douceur de cette douleur excessive était telle, qu'il m'était impossible de vouloir en être débarrassée. L'âme n'est satisfaite en un tel moment que par Dieu et lui seul. La douleur n'est pas physique, mais spirituelle, même si le corps y a sa part. C'est une si douce caresse d'amour qui se fait alors entre l'âme et Dieu, que je prie Dieu dans Sa bonté de la faire éprouver à celui qui peut croire que je mens.»





l’ange se tient debout au- dessus de la sainte.

Le bras droit de l’ange est encore infléchi sur le retrait de la flèche qui a traversé le cœur de Thérèse.

Abandon du corps terrassé de la Sainte.

Paupières mi-closes entre vision radieuse et sensations torrentielles.

L’art du Bernin nous donne à voir l’extase mystique de Sainte Thérèse.













Depuis le 20ème siècle, cette représentation religieuse a été ré-interprété sous l'angle de la sexualité et a jeté le discrédit sur les intentions du sculpteur.

Le peintre André Masson y voit l'oeuvre la plus représentative de l'orgasme


Jacques Lacan dans son livre XX du séminaire, Encore (1975):

" Vous n'avez qu'à aller regarder à Rome la statue du Bernin pour comprendre tout de suite qu'elle jouit, sainte Thérèse, ça ne fait pas de doute.
Et de quoi jouit-elle ?
Il est clair que le témoignage essentiel des mystiques, c'est justement de dire qu'ils l'éprouvent, mais qu'ils n'en savent rien.
Ces jaculations mystiques, ce n'est ni du bavardage, ni du verbiage, c'est en somme ce qu'on peut lire de mieux.
Ce qui se tentait à la fin du siècle dernier, au temps de Freud, ce qu'ils cherchaient, toutes sortes de braves gens dans l'entourage de Charcot et des autres, c'était de ramener la mystique à des affaires de foutre.
Si vous y regardez de près, ce n'est pas ça du tout.
Cette jouissance qu'on éprouve et dont on ne sait rien, n'est-ce pas ce qui nous met sur la voie de l'ex-sistence ?
Et pourquoi ne pas interpréter une face de l'Autre, la face de Dieu, comme supportée par la jouissance féminine ? "


















Miquel Bassols dans sa conférence "Le corps et ses jouissances"


" C’est vraiment un spectacle que de voir, figée dans la pierre, cette image qui est aussi, dans le visage de Sainte Thérèse, celle d’un plaisir ignoré, d’une jouissance éprouvée dans le corps, dans l’expérience de l’extase de l’amour divin.
Il faut noter que Bernini, quand il a fait cette sculpture, ne savait pas très bien lui-même ce qu’il faisait.
Quelque chose de sa jouissance passait à la pierre sans qu’il sache de quelle façon, parce que cette sculpture, qui l’a consacré, a en même temps considérablement contribué à son discrédit.
Selon l’opinion des critiques, Santa Teresa semble éprouver un orgasme, plutôt que l’amour divin, s’éloignant ainsi de l’idéal classique de la vierge et d’une scène d’extase divine.
C’est vrai que si l’on voit cette sculpture – comme celle de Ludovic Albertoni, très proche de celle de Bernini – on voit que là on dépasse l’idée de l’amour, l’idée de l’extase, et que l’on arrive plutôt à l’expérience de la jouissance sexuelle telle quelle.
Et cette image, plantée au milieu de l’église paraîtra un peu obscène.
C’est pour cela que Bernini a été discrédité, à partir de ce chef-d’œuvre où il a figé cet au-delà du plaisir dans la jouissance du corps de Santa Teresa.  "






La bienheureuse Albertoni de l'eglise San-Francisco-a-Ripa
Par Salmacis - Publié dans : Histoire
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Jeudi 29 mai 4 29 /05 /Mai 16:31


Dubuffet, un des artistes les plus surprenants du xxe siècle, est l'inventeur par excellence de langages plastiques nouveaux.
Ennemi de la culture et de l'art des musées, anarchiste, athée, antimilitariste, antipatriotique, rétif à toute catégorie (« il n'y a pas d'art abstrait ou bien l'art l'est toujours »), il compte parmi ces créateurs qui ont modifié notre vision de l'art, voire le cadre de notre vie urbaine.
Son oeuvre incite à regarder autrement le sol, les silhouettes des passants, les visages où s'interpénètrent organiquement les chairs, le végétal ou le minéral, la hiérarchie entre les choses et les personnes.
Sa carrière de dynamiteur consiste, de 1942 à 1985, en un labeur extraordinaire de fécondité et de régularité, à la recherche de la libération de toute contrainte.
Cette voie subversive, loin de toute norme établie, le conduit vers l'art de l'enfance et de la folie auquel il redonne ses lettres de noblesse (l'art brut).
Elle l'incline à des formes outrancières, aux méandres et aux signes expressifs des graffitis, à l'exploration de matériaux - bitume, sable, fibres végétales.
Ce mélange lui assigne une place majeure parmi les artistes matiéristes, jusqu'à ses grandes séries mentales de L'Hourloupe ( 1962- 1974), prélude au graphisme gestuel des Mires ( 1983).
Écrivain prolifique inventeur d'un langage, le « jargon absolu », polémiste, parfois cruel, il laisse des témoignages irremplaçables sur sa vision de l'art dans Prospectus aux amateurs de tout genre (1946), Biographie au pas de course (1985) ; il consacre aussi de nombreux textes à l'art brut.


« L'art ne vient pas se coucher dans les lits qu'on a faits pour lui »

« Ceux à qui le monde n'apparaît pas à leur goût, je leur conseille de ne pas tâcher de changer le monde mais de changer leur goût.»

« Je porte quant à moi haute estime aux valeurs de  la  sauvagerie: instinct, passion, caprice, violence, délire »

































Par Salmacis - Publié dans : Artistes
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Jeudi 29 mai 4 29 /05 /Mai 15:48

Première femme championne du monde de body-building, Lisa Lyon fut la femme que Robert Mapplethorpe aima le plus photographier.
Mise à nu, mise en scène, elle permit à l'artiste d'interroger la question du genre, les formes de Lisa hésitant entre féminin et masculin.
 






 



Robert Mapplethorpe





Robert Mapplethorpe







Robert Mapplethorpe





Chris Gulker







Lynn Davis







Lynn Davis








Par Salmacis - Publié dans : Photographies
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