Femme Phallique (Brassaï)
Février 2025 | ||||||||||
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Quand Brancusi, en janvier 1920, présente au Salon des indépendants sa ‘Princesse X’, il pense avoir touché l’essence même de la femme en la
transformant en sexe masculin afin de rappeler l’unité de l’être inscrit dans la symbolique androgyne.
A l’imitation et au dénoté se substitue un art de l’abstraction et de l’essentiel.
Malheureusement, intempestive et ambiguë, cette oeuvre subtile et exigeante va déclencher les hostilités du conformisme et de la bienséance au sein du salon, après que Matisse ou Picasso se sont écriés “Voilà un phallus”, créant le trouble et la gêne chez le président du jury Paul Signac.
Privant l’oeuvre de sa symbolique et de ses signifiés artistiques, ce jugement sera suivi d’une mise à l’écart puis d’un retrait du salon sous l’ordre du préfet de police.
Véritable scandale, cette décision va déclencher une contestation objectivée sous la forme d’une lettre publiée dans Le Journal du peuple et intitulée ‘Pour l’indépendance de l’art’.
Signée par des personnalités telles que Cocteau, Picasso, Blaise Cendrars ou Marie Curie, ce scandale représentera avec évidence le statut particulier et la portée subversive et complexe de l’art face aux structures figées et aux moeurs réactionnaires de la société.
Ce que Brancusi ne cessera jamais de représenter dans sa manière très personnelle de rendre le réel.
citations de l'auteur:
"L'artiste n'est pas un animal de luxe, mais un animal austère. L'art ne se commet que dans l'austérité et le drame, comme un crime parfait."
"Ma statue ..., c'est la synthèse de la femme, l'Eternel féminin de Goethe, réduit à son essence. Cinq ans, j'ai travaillé, j'ai fait dire à
la matière l'inexprimable ... . Et je crois, enfin vainqueur, avoir dépassé la matière."
(1920, à propos de sa sculpture La Princesse X.)
« Romancier », « philosophe », « peintre », Klossowski se définit avant tout comme un « monomane » créant sous l'empire de la vision :
« je ne suis ni un « écrivain », ni un « penseur », ni un « philosophe » - ni quoi que ce soit dans aucun mode d'expression - rien de tout cela avant d'avoir été, d'être et de rester un monomane.»
« L'image me dicte ce que je dois dire. Oui, la vision exige que je dise tout ce que me donne la vision et tout ce que je trouve dans la vision. Nous fermons les yeux, ou bien nous les gardons ouverts, mais si nous les fermons, nous voyons tout à fait autre chose que ce qui se passe effectivement, nous voyons ce dont nous parlons ».
Son oeuvre littéraire et picturale, tourne autour d'une réflexion sur le corps et le langage, mêlant érotisme et métaphysique.
Dans sa trilogie romanesque "Les lois de l'hospitalité" placée sous le signe de "Roberte" l'auteur y pratique l'adultération de l'épouse par
l'époux, une manière de nous inviter à partager son monde de perversion.
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