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  • : Dans la mythologie grecque, Salmacis est une naïade. Alors qu'Hermaphrodite se baigne dans une source de Carie, Salmacis, nymphe de la source, s'éprend de lui. Ne pouvant se contenir, elle étreint le jeune homme contre elle, et supplie les dieux d'être unie à lui pour toujours. Son vœu est exaucé et tous deux ne forment plus qu'un seul être, bisexué, à la fois mâle et femelle. Sa tentative de viol sur Hermaphrodite constitue un cas unique pour une nymphe grecque.
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Artistes

Samedi 31 mai 6 31 /05 /Mai 15:25

Hon









Niki de Saint Phalle a été violée à l'âge de 12 ans par son père.

Elle subit de graves dépressions nerveuses au point d'être internée quelques mois et fugue à 18 ans avec le premier venu, l'écrivain Harry Mathews.

Au début des années 50 Niki cherche une issue avant de devenir totalement folle :

«je suis devenue artiste car il n'y avait pour moi aucune autre alternative. Je donne vie à mes désirs, à mes sentiments, à toutes mes contradictions, aux ombres oubliées des souvenirs, à des visions d'ailleurs. Je travaille dans un tunnel sombre et secret, cherchant toujours le soleil qui se cache derrière la lune, adorant les étoiles... ».


" J'étais une jeune femme en colère, mais il y a beaucoup de jeunes gens et de jeunes femmes en colère qui ne deviennent pas artiste pour autant. Je le suis devenue parce que je n'avais pas le choix - c'est pourquoi je n'ai pas eu à prendre de décision. C'était mon destin. A une autre époque j'aurais été enfermée à perpétuité dans un asile d'aliénés - en fait, j'ai été placée sous stricte surveillance psychiatrique pendant une courte période et j'ai subi dix électrochocs et autres traitements du même genre. J'ai adopté l'art pour qu'il soit mon salut et qu'il réponde à mon exigence personnelle. "


1955. Elle a 25 ans, c'est la rencontre avec Jean Tinguely qui deviendra son mari en 1971.

Le début des années soixante fut une période de soulèvement, elle commence ses fameux "Tableaux Tirs", série d'actions au cours desquelles le public ou l'artiste elle même tire à la carabine sur des reliefs de plâtre où sont dissimulés des sachets de peinture, qui explosent sous les impacts.





Portrait de mon amant







"En 1961 j'ai tiré sur : Papa, tous les hommes, les petits, les grands, les importants, les gros, les hommes, mon frère, la société, l'Eglise, le couvent, l'école, ma famille, ma mère, tous les hommes, Papa, moi-même, les hommes. Je tirais parce que cela me faisait plaisir et que cela me procurait une sensation extraordinaire. Je tirais parce que j'étais fascinée de voir le tableau saigner et mourir. Je tirais pour vivre ce moment magique. C'était un moment de vérité scorpionique. Pureté blanche. Victime. Prêt ! A vos marques ! Feu ! Rouge, jaune, bleu, la peinture pleure, la peinture est morte. J'ai tué la peinture. Elle est ressuscitée. Guerre sans victimes."









Puis viennent les Nanas où elle explore la représentation artistique du rôle de la femme. Ces femmes prennent progressivement consistance et deviennent les Nanas.






















De juin à septembre 1966, elle réalise avec l'aide de Jean Tinguely, Hon ("Elle" en suédois), une femme monumentale de 28 m de longueur sur 6 m de hauteur et de 9 m de largeur, couchée sur le dos avec les jambes entrelacées au Moderna Museet de Stockholm.
Les visiteurs peuvent pénétrer la sculpture par l'entre-jambes.
À l'intérieur, ils peuvent découvrir plusieurs pièces réalisées par l'artiste: un aquarium, une machine à broyer les bouteilles, un bar dans le sein gauche et un planétarium dans l’autre. Une exposition de faux tableaux de Dubuffet se tient la cuisse gauche et un toboggan est aménagé, recouvert de velours rouge, sur les formes généreuses de la dame. Un banc des amoureux est situé dans la jambe droite. On peut voir également la projection du premier film de Greta Garbo dans une salle de cinéma située dans un bras.








« je rêve de créer des monstres énormes pour décorer les jardins, dit-elle, on sculpte aujourd’hui en bronze ou en pierre, c’est triste et morne. Moi, je propose de la couleur, de la variété dans une ordonnance architecturale. Il faut essayer d’égayer la vie. C’est bien notre rôle, à nous les femmes. »

Par Salmacis - Publié dans : Artistes
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Vendredi 30 mai 5 30 /05 /Mai 22:16

Jacques Fabien Gautier d'Agoty, né à Marseille vers 1716 et mort à Paris en 1785, est un peintre et graveur d'anatomie français.
Connu pour son "Anatomie generale des viscères en situation, de grandeur et couleur naturelle, avec l'angeologie, et la nevrologie de chaque partie du corps humain", ses albums de planches anatomiques, conçues en association avec le médecin et anatomiste Joseph-Guichard Duverney sont autant des documents scientifiques que des productions artistiques.
Son "Ange de l'Anatomie" en est le meilleur exemple. Georges Bataille le qualifie de "maniérisme tardif".










 

Quelques images de "beauté intérieure" agrémentées de citations trouvées ça et là:














Dans certains états d'âme, la beauté torture, et toute souffrance, même lumineuse, devient intolérable.
Fernand Ouellette




Aucun homme ne devrait se marier avant d'avoir étudié l'anatomie et disséqué au moins une femme.
Honoré de Balzac








Et toute la beauté charnelle de ma femme n'a que la minceur de la peau.
Thomas Overbury





Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps.
Victor Hugo

 






Les femmes qui ont la beauté extérieure servent de modèle, et celles qui ont la beauté intérieure servent d'exemple.
Jérôme Touzalin










Disséquer le corps humain, c'est détruire sa beauté ; et pourtant, par cette dissection, la science arrive à y reconnaître une beauté d'un ordre bien supérieur et que la vue superficielle n'aurait pas soupçonnée.
Ernest Renan


La beauté des choses existe dans l’esprit de celui qui les contemple.
David Hume









La beauté est à fleur de peau, mais la laideur va jusqu'à l'os.
Proverbe anglais


La beauté sera comestible ou ne sera pas.
Salvador Dali




Par Salmacis - Publié dans : Artistes
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Vendredi 30 mai 5 30 /05 /Mai 08:48









1929 - 1930

Dali, au cours de ces longues promenades dans la mélancolie planétaire du cap Creus, au détour d'une calanque, à Es Cayals, Dali déclare son amour à Gala entre deux rires nerveux.

Ce n'est pas chose facile pour lui.

En effet, Helena Devulina Diakanoff, fille d'un fonctionnaire de Moscou, surnommée par tous Gala, mèle à un charme fascinant, une assurance qui n'est pas sans impressionner le jeune Salvador.

Cette chair si proche de la sienne, si réelle, l'empêche de parler.

/.../

Malgré sa grande timidité, Dali, entre deux rires nerveux, s'apprête à étreindre Gala, à la toucher, lorsque c'est la main de celle-ci qui prend d'autorité la sienne.

Dali redouble de rire. Il rit avec une nervosité d'autant plus violente qu'il sait bien que cela est plus vexant pour elle à ce moment précis.

" Mais Gala, raconte Dali, au lieu de se sentir blessée par ce rire, s'en enorgueillit. D'un effort surhumain, elle pressa encore plus fort ma main, au lieu de la laisser tomber avec dédain comme n'importe quelle autre femme l'aurait fait. Son intuition médiumnique lui avait donné à comprendre le sens exact de mon rire si inexplicable aux autres. Mon rire n'était pas «gai» comme celui de tout le monde. Il n'était pas scepticisme ou frivolité, mais fanatisme, cataclysme, abîme et terreur. Et le plus terrifiant, le plus catastrophique de tous les rires, je venais de le lui faire entendre, de le jeter par terre à ses pieds. "

« -Mon petit, dit-elle, nous n'allons plus nous quitter.»


Et Dali donne la clé historique et freudienne de cet amour indissociable qui vient de naître et que la mort seule saura interrompre :

« Elle serait ma Gradiva (celle qui avance), ma victoire, ma femme. Mais pour cela, il fallait qu'elle me guérisse. Et elle me guérit, grâce à la puissance indomptable et insondable de son amour dont la profondeur de pensée et l'adresse pratique dépassèrent les plus ambitieuses méthodes psychanalytiques».

Dali venait de lire «Gradiva», roman de Jensen interprété par Sigmund Freud, dans lequel l'héroïne, Gradiva (aussi : délire et rêve), réussit la guérison psychologique du héros.

« J'approchais, explique encore Dali, de la grande épreuve de ma vie, l'épreuve de l'amour ».

A ce moment crucial pour sa vie sentimentale, Dali travaillait particulièrement à l'un de ses tableaux traitant du désir, "L'Accomodation des désirs", tableau dans lequel les désirs étaient représentés par de terrorisantes têtes de lions.














Tremblant, Dali demande à Gala :

«-Que vou-lez,rous-que-je-vous-fa-sse?»

Et Gala de répondre, le visage changé, devenu dur et tyrannique :

«-Je veux que vous me fassiez crever!»


«Et si je la jetais du haut de la tour de la cathédrale de Tolède ?» s'interroge Dali.

Mais Gala, comme prévu, est la plus forte :

« Gala me détacha de mon crime et guérit ma folie. Merci! Je veux t'aimer. Je t'épouserai... Mes symptômes hystériques disparurent les uns après les autres, comme par enchantement et je redevins maître de mon sourire, de mon rire, de mes gestes. Une santé nouvelle poussa comme une rose dans ma tête».

Et après avoir raccompagné Gala à la gare de Figueras où elle reprenait son train pour Paris, Dali s'enferme de nouveau dans son atelier et reprend sa vie monacale pour finir le portrait pour lequel Paul Eluard a posé.

Il s'empresse aussi d'achever cette grande toile qui allait devenir célèbre et qui "représentait une grande tête livide et cireuse, aux joues roses, aux longs sourcils. Le nez immense s'appuyait par terre. La bouche était remplacée par une sauterelle dont le ventre en décomposition grouillait de fourmis. La tête se terminait en ornementation de style 1900".














Il s'agit, bien entendu, du "Grand Masturbateur", sorte d'autoportrait «mou» d'un Dali après le passage volcanique et dévastateur de «Gradiva».

Dali a toute une théorie sur le «mou» et le «dur» qu'il développera, de tableaux en tableaux.

S'il se représente ici visiblement fourbu, aussi mou qu'une chique, des fourmis et un faucheux lui courant sur le visage, cet aspect affligeant trouve son explication avec le visage féminin en position manifeste de fellation : Dali a bel et bien connu cet été là l'extase, telle qu'il la fera figurer au plafond de l'une des salles du théâtre-musée de Figueras.













Bien que Dali prétende souvent qu'il est «tota-le-ment im-pui-ssant», il apparaît aussi, dans d'autres tableaux, au meilleur de sa forme.

Que l'on songe à tous ces tableaux peuplés de crânes atmosphériques sodomisant des pianos à queue, ou à la «tête bourgeonnante érectile», soutenue par une béquille comme après un coït, du personnage de "La Harpe invisible", fine et moyenne, tableau peint directement d'après une photo prise par le peintre à Port Ligat et dans lequel Gala apparaît, s'éloignant de dos, les fesses encore à l'air.











La béquille et ce monstrueux développement de la sexualité cérébralisée, sublimée par l'art, sont en même temps symboles de mort et de résurrection, comme l'acte d'amour qui renaît de ses cendres à l'infini.

Après un mois de travail acharné, Dali confie ses oeuvres à un menuisier, surveillant lui-même leur emballage avec un soin maniaque, pour les expédier ensuite à Paris où elles seront présentées à la galerie Goemans du 20 novembre au 5 décembre.

Puis, sans même assister au vernissage, il enlève Gala.

Fous d'amour l'un pour l'autre, ils quittent la capitale deux jours avant l'inauguration, gagnant Barcelone puis Sitgès, petite station balnéaire, à quclques kilomètres au sud de la métropole catalane.

Tout au plus assistent-ils, avant leur départ, au triomphe d'Un Chien andalou.

Rétrospectivement Dali n'en revient pas : « Moi, le plus ambitieux de tous les peintres contemporains... n'ai-je même pas vu l'accrochage de cette première exposition de mes oeuvres. J'avoue même que pendant le voyage, Gala et moi, nous fûmes si préoccupés de nos corps que nous ne pensâmes presque pas un seul moment à mon exposition qui était déjà «notre» exposition.»













(Extrait de la biographie de Robert Descharmes et Gilles Néret.)

Par Salmacis - Publié dans : Artistes
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