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Février 2025 | ||||||||||
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Hans Bellmer est un artiste allemand proche des surréalistes.
Avec son frère il a l'idée de créer une "poupée" grandeur nature.
André Breton publiera ses photographies dans la revue "Minotaure"
Bellmer se prend au "jeu" de sa poupée qui devient la clef de son oeuvre et objet de désir.
Il en construit une nouvelle, s'amusant à la désarticuler, la mutiler, la démembrer selon son humeur.
Il l'habille ou la dénude et la fait "poser" dans des lieux incongrus qui donne à sa création une valeur théatrale.
Le spectateur est à la fois fasciné, dérouté et séduit par cette mise en scene du corps décomposé et recomposé de l'objet du désir de l'artiste.
Je vous laisse apprecier:
Perso, je suis plus choqué par une publicité type "Aubade" ou le corps est ouvertement au service du profit materiel et ou l'image du corps est un vrai mensonge propre à complexer la femme.
La poupée de Bellmer est la vision singulière d'un artiste qu'on peut apprecier ou pas mais qui n'impose pas une image "utilisable" socialement parlant.
La démarche de l'artiste est à l'opposé de celle des publicitaires. Lui fait d'un objet quelque chose de vivant alors que le publicitaire transforme un corps vivant en objet.
Mais je comprend tout à fait que la poupée puisse déplaire, si c'est juste une question de goût.
Merci pour ton commentaire en tous cas :-)
Ouhla ! à ce point !!! tu te trompes sur les intentions de l'auteur, c'est sûr. Il ne veut massacrer personne. Il a d'ailleurs écrit un livre ("petite anatomie de l'image") ou il s'explique:
Extrait:
JE pense que les différents modes d'expression : pose, geste, acte, son, mot, graphisme, création d'objet..., résultent tous d'un même ensemble de mécanismes psychophysiologiques, qu'ils obéissent tous à une même loi de naissance. L'expression élémentaire, celle qui n'a pas de but communicatif préconçu, est un réflexe. A quel besoin, à quelle impulsion du corps obéit-il ?
Retenons parmi les réflexes provoqués par une rage de dents par exemple, la contraction violente des muscles de la main et des doigts, dont les ongles s'enfoncent dans la peau. Cette main crispée est un foyer artificiel d'excitation, une "dent" virtuelle que détourne en l'attirant, le courant de sang et le courant nerveux du foyer réel de la douleur, afin d'en déprécier l'existence. La douleur de la dent est donc dédoublée aux dépens de la main ; son expression, le "pathos logique", en serait la résultante visible.
Faut-il en conclure que la plus violente comme la plus imperceptible modification réflexive du corps, de la figure, d'un membre, de la langue, d'un muscle, serait ainsi explicable comme tendance à désorienter, à dédoubler une douleur, à créer un centre "virtuel" d'excitation ? Cela est certain et engage à concevoir la continuité désirable de notre vie expressive sous forme d'une suite de transports délibérants qui mènent du malaise à son image. L'expression, avec ce qu'elle comporte de plaisir, est une douleur déplacée, elle est une délivrance.
Et en exergue, cette citation de Paracelse
"Le scorpion guérit le scorpion."
Je pense que ça répond à ton article sur le 1er blog. En quelque sorte, tu a toi aussi déplacé ta douleur en passant par une expression (écrite dans ton cas) qui t'a délivré du malaise perçu dont les causes sont, je pense, plus à rechercher dans ta propre histoire que dans l'intention de l'artiste.
PS: n'hésite surtout pas pour tes commentaires même si c'est une critique, c'est interessant et ça me permet d'ouvrir des livres qui dorment dans ma bibliothèque lol
Tiens, ils font les coms "sonores" maintenant chez OB lol